L'Assemblée aux côtés des élus : la lutte contre les violences

assemblée nationaleLe mardi 06 février 2024

Selon le ministère de l’intérieur, près de 2 265 plaintes ou signalements pour des faits de violence verbale ou physique à l’encontre des élus ont été recensés en 2022, soit une hausse de 32% par rapport à 2021. L'année 2023 est marquée par des chiffres encore plus inquiétants puisque pour les trois premiers trimestres, on dénombre 2 387 faits, dont certains d'une grande violence (atteintes au domicile).

Dans 60% des cas, les élus concernés par ces agressions sont des maires, élus les plus proches de la population mais aussi les plus vulnérables. Dans 20% des cas, ce sont les autres conseillers municipaux qui sont victimes de violences.

Dans le cadre de la 5e enquête du Cevipof sur les maires de France, réalisée pour l’Association des maires de France (AMF), publiée en novembre 2023, 69% des maires interrogés ont déclaré avoir déjà été victimes d’incivilités (+ 16 points par rapport à 2020), 39% avoir subi injures et insultes (+ 10 points), 41% avoir fait l’objet de menaces verbales ou écrites (+ 13 points), 27% avoir été attaqués sur les réseaux sociaux (+ 7 points) et 7% avoir subi des violences physiques (+ 2 points).

Confrontés à la virulence, à la violence, aux menaces physiques et au dénigrement sur les réseaux sociaux, nous devons apporter une réponse ferme aux élus locaux.

La proposition de loi contient une série de mesures, qui ont été complétées par les sénateurs et les députés. Ces mesures sont la traduction dans la loi d'une partie du plan national de prévention et de lutte contre les violences aux élus, présenté par le gouvernement en juillet 2023.

J’ai porté la voix du groupe démocrate en hémicycle pendant les débats sur le texte visant à lutter contre la violence à l'encontre des élus et pour la protection des maires, avec une attention particulière sur les violences en « zone grise ». Celles-ci si'llustrent par des pressions ou menaces à la limite de la légalité.

Nous ne reculerons pas devant la banalisation de ces violences.