Alors que l’Isère a plusieurs usines industrielles classées à risque, la sécurité des sites industriels est une priorité du Gouvernement.
Après le terrible incident qui est survenu il y a un an à Lubrizol, toutes les leçons doivent être tirées de cet incendie.
Pour relever ce défi de la sécurité industrielle et de la transparence, le Gouvernement déploie un nouveau plan d’actions en cinq axes :
1. Renforcer les mesures de prévention des accidents
- le renforcement des prescriptions applicables en matière de stockage de matières dangereuses ;
- l’inspection de l’ensemble des installations classées dans un rayon de 100 mètres autour des sites Seveso ;
- un système d’alerte par SMS informera en temps réel tous les habitants des difficultés et consignes à respecter.
2. Anticiper et faciliter la gestion de crise
- Pour mieux anticiper la gestion des accidents, les industriels devront désormais tenir un inventaire des produits stockés et identifier les produits susceptibles de provoquer des émissions toxiques en cas d’incendie.
- Pour répondre aux attentes légitimes exprimées lors de l’accident à Rouen, le Gouvernement déploiera d’ici 2022 un nouvel outil d’alerte et d’information des populations par téléphone mobile.
3. Renforcer le suivi des conséquences environnementales et sanitaires d’un accident sur le long terme
- A la suite de l’incendie de Lubrizol, des milliers d’études ont été menées. Cette pratique exceptionnelle de prélèvements « post-accidents » sera formalisée et améliorée dans un objectif de transparence envers le grand public.
4. Renforcer la culture du risque et la transparence
- les conclusions de l’inspection des installations classées seront systématiquement publiées en ligne ;
- un dispositif de vigilance renforcée sera mis en place dans les sites les plus exposés qui devront aussi prévoir un plan d’amélioration ;
- une mission sera lancée pour développer de nouveaux outils de concertation, plus pédagogiques et davantage à la portée des populations.
5. Renforcer les contrôles et se doter de moyens d’enquête adaptés
- Il revient à l’État de veiller à ce que ces dispositions soient mises en œuvre. Il y aura une augmentation de 50% du nombre de contrôles sur le terrain d’ici la fin du quinquennat, notamment en créant des bureaux d’enquête accident (BEA), dédiés aux risques technologiques.