J’ai saisi le ministre de l’Intérieur sur la recrudescence des taxis clandestins, notamment, auprès des aéroports et gares parisiens, mais également sur l’ensemble du territoire.
Pour exemple, la vidéo récente d’un couple de touristes agressé par un faux taxi, les ayant pris en charge à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, leur réclamant une « course » à 247 euros.
Près de 70 % des délits d’exercice illégal de la profession sont relevés à Roissy, mais ils peuvent avoir lieu partout en France. En 2018, une hausse de 105 % de ces délits a été constatée.
Face aux difficultés que rencontrent déjà les chauffeurs de taxi dans l’exercice de leur activité, face à l’image négative et à ses conséquences sur le tourisme en France, je lui demandais ce qui est concrètement mis en œuvre pour mettre fin à ces pratiques.
Dans sa réponse il m’indique que face à ce phénomène difficile à endiguer, la préfecture de police a accentué son action et mis en œuvre différentes mesures.
S'agissant des professionnels, le fait de stationner en dehors des emplacements réglementaires (stations de taxi) aux abords des gares et aérogares ou de racoler les clients constitue une infraction.
L'activité de transport de passagers est illégale — c'est à cela que fait référence l'appellation « taxis clandestins » — et constitue une infraction dès lors qu'elle est exercée par le conducteur d'un véhicule dépourvu de la carte professionnelle.
Le 19 décembre dernier, le préfet de police a signé, avec le président d'Aéroports de Paris et des organisations représentatives des taxis, une charte relative aux actions dites « de prévenance » qui permettent d'assurer une présence humaine reconnaissable par les voyageurs tout au long de la journée, de 5 heures à 23 heures 30.
Les actions en matière de contrôle sont plus particulièrement menées par l'unité de contrôle des transports de personnes (Boers). Afin d'intensifier les contrôles, les effectifs de cette unité ont été renforcés en 2018. Elle a particulièrement accentué son action à l'encontre de particuliers se livrant au démarchage de clients.
Enfin, la politique pénale menée dans ce domaine est de plus en plus ferme.