Pour plus de parité et d’égalité dans la communauté historienne

paritéLe mercredi 03 octobre 2018

J’ai saisi Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’égalité femmes/hommes, sur l’absence de parité dans la communauté historienne.

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde le 3 octobre dernier, 440 historiennes françaises ont lancé un appel pour mettre « fin à la domination masculine en histoire » à l’occasion de l’organisation annuelle de leur salon du livre : « Les rendez-vous de l’histoire de Blois ».

Les historiennes y sont peu visibles, et si des efforts ont été fait au niveau de la parité au sein des manifestations, des commissions préparatoires et des jurys, beaucoup reste à faire.

Pour exemple, lors de la remise du « Grand prix des rendez-vous de l’histoire de Blois » : 18 hommes ont déjà été primé contre 3 femmes, dans les mêmes proportions que le prix du livre d’histoire du Sénat : 14 hommes pour une femme.

Il s’agit du constat de la prédominance masculine du corps académique. « Dans les sciences humaines, les femmes représentent près de la moitié du corps des maîtres de conférences mais ne sont plus que 29 % dans le rang professoral et 25,5 % au sein des directions de recherche au CNRS. Elles deviennent professeures à un âge plus avancé, avec une différence de salaire constatée de près de 1 000 euros en fin de carrière. Surtout, la domination masculine dans le champ historique est palpable dans les espaces de visibilité et de pouvoir académique : les directions de publications, de revues, de collections, les lieux de prestige (au Collège de France, trois historiennes pour douze historiens, seulement un tiers de directrices dans les établissements de recherche français à l’étranger, etc.). Enfin, la prédominance des hommes est écrasante dans les grandes collections d’histoire qui offrent de la visibilité aux travaux de recherche. ».

Dans cet appel les historiennes demandent :

  • que soit défendue la représentation égalitaire des femmes dans les comités de recrutement et jurys de concours ;
  • que soient modifiés les critères d’évaluation ;
  • la prise en compte des contraintes spécifiques des carrières féminines ;
  • la mise ne place de la lutte contre l’invisibilité à toutes les échelles ;
  • que soient encouragées les jeunes femmes qui entrent dans la carrière ;
  • et appellent leurs collègues à la solidarité.

Face à ce constat d’inégalité femmes, hommes, je lui ai demandé quelles suites le Gouvernement allait donner à cet appel.