La Commission européenne a publié, le mardi 2 mai, ses propositions relatives au Cadre financier pluriannuel 2021-2028, comprenant notamment une réduction de 5% du budget de la politique agricole commune (PAC) et des crédits dédiés à la politique de cohésion.
Ces piliers historiques de l’Union européenne seraient donc les grands perdants des arbitrages de la Commission, confrontée à un contexte budgétaire contraint dû, en particulier, à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Il s’agirait surtout d’un choix budgétaire délibéré au détriment de notre agriculture et de nos territoires.
Avec mes collègues du groupe MoDem et apparentés nous considérons que cette baisse est inacceptable et souhaitons que les États européens se mobilisent dans le cadre des futures négociations budgétaires.
La réduction du budget de la PAC serait une décision incompréhensible et inconsidérée. Nous nous réjouissons que la France ait eu une parole forte en faveur d’un budget responsable et à la hauteur des défis auxquels sont confrontés les agriculteurs européens.
Par ailleurs, au moment où l’Assemblée nationale s’apprête à examiner un projet de loi destiné à mieux répartir la valeur et à permettre aux consommateurs d’avoir à leur disposition une alimentation de qualité et à un prix raisonnable, il est important de conforter l’un des piliers de l’équilibre économique de l’agriculture française.
Nous soutenons donc le gouvernement et l’encourageons à poursuivre le combat pour une PAC ambitieuse, qui aide nos agriculteurs à vivre dignement de leur travail, qui les protège face aux aléas économiques et environnementaux et qui les accompagne dans l’élaboration d’un modèle agricole plus responsable. Pour cela, et afin de sauvegarder une politique de solidarité entre les territoires européens, nous souhaitons qu’il puisse fédérer les autres États européens autour de sa position.