Lutter contre l'illettrisme numérique

cultureLe vendredi 24 mai 2019

J’avais interpellé le Ministre de la culture, sur l’illettrisme numérique.

Une étude de l’Institut CSA du 26 juin dernier, dont le syndicat de la presse sociale est à l’origine, révèle que 23 % des Français seraient concernés. Ce taux s'élèverait à 58 % pour les plus de 70 ans.

Si presque tous les foyers sont équipés d’au moins un outil d’accès au numérique, près d’un quart des Français ne sont pas l’aise avec le monde digital et d’internet.

 Il s’agit d’un véritable facteur d’inégalité sociale et la dématérialisation des services publics prévue pour 2022 pourrait, notamment, être une réelle difficulté pour ces personnes.

J’ai donc interrogé le Ministre sur ce qui sera mis en œuvre afin de réduire ce nouveau type d’inégalité.

Dans sa réponse il précise que le déploiement des services publics numériques pour les démarches courantes des Français est bien une priorité du gouvernement.

Dans le cadre du programme « Action Publique 2022 », le Gouvernement a annoncé l'objectif d'atteindre 100% des démarches administratives dématérialisées d'ici 2022.

Cela nécessite de lutter résolument contre l'illettrisme numérique.

Cet objectif nécessite, d'une part, de lutter contre la fracture numérique, avec les moyens humains, techniques et financiers appropriés, et d'autre part, d'améliorer la couverture numérique des territoires.

La stratégie nationale d'orientation de l'action publique annexée au projet de loi pour un État au service d'une société de confiance affirme que « l'administration doit assurer, notamment aux personnes vulnérables ou n'utilisant pas l'outil numérique, des possibilités de communication et de médiation adaptées à leurs besoins et à leur situation ». C'est dans ce cadre que s'inscrit la « Stratégie nationale pour un numérique inclusif », présentée fin mai 2018 par le Secrétaire d'État chargé du numérique.

Plusieurs actions ont d'ores et déjà été mises en œuvre pour lutter contre la fracture numérique :

  • Création d’une plateforme en ligne, pour aider au déploiement dans les territoires de la stratégie par l'agrégation de ressources, d'outils et de bonnes pratiques (https://inclusion.societenumerique.gouv.fr), ainsi que par la définition de trois niveaux d'accompagnement : les urgences numériques, l'inclusion numérique et la montée en compétences numériques.
  • La mission société numérique, au sein de l'Agence du Numérique, travaille aussi à la structuration des acteurs de la médiation, à travers la création d'une coopérative. Une cinquantaine d'acteurs y sont aujourd'hui regroupés.
  • Un kit d'intervention rapide est également disponible afin d'accompagner les personnes les plus éloignées du numérique et améliorer la maitrise de ces outils (https://kit-inclusion.societenumerique.gouv.fr/).
  • Expérimentation d’un un dispositif de chèque culture numérique #APTIC (Agir pour l'Inclusion Numérique), avant sa mise en place nationale.
  • Mise ne place d’une dizaine de « Hubs France Connectée » : lieux de médiation numérique qui conseilleront et formeront les populations les plus éloignées du web.