J’avais interrogé la Ministre des solidarités et de la santé sur les actes sexistes qui peuvent avoir lieu lors du suivi gynécologique et obstétrical des femmes tout au long de leur vie.
Le 29 juin dernier, le Haut conseil à l’égalité (HCE) a, en effet, rendu un rapport à ce sujet.
Dans les 24 heures qui avaient suivi le lancement sur twitter du hashtag #PayeTonUtérus en novembre 2014, plus de 7 000 femmes avaient dénoncé des propos porteurs d’injonction sur leur poids ou leur sexualité, sur leur volonté ou non d’avoir un enfant, des examens vaginaux brutaux ou des actes pratiqués sans leur consentement jusqu’à des violences sexuelles. Depuis, les prises de parole se sont multipliées.
Ces actes sont aujourd’hui largement ignorés.
Le HCE a donc formulé 26 recommandations, articulées autour de 3 axes : reconnaître les faits ; prévenir ces actes; et faciliter les procédures de signalement et condamner sans détour les pratiques sanctionnées par la loi, via l’information des femmes sur leurs droits, l’implication des ordres professionnels et la formation des personnels en contact avec les femmes.
Je lui avais donc demandé comment le Gouvernement comptait prendre en compte ces recommandations.
Dans sa réponse elle me précise, que suite à ces recommandations un groupe de travail doit être constitué afin d'évaluer la faisabilité des recommandations du HCE et préciser les suites à donner à cet état des lieux des actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical en France.
Cette deuxième étape sera l'occasion d'un travail conjoint entre le ministère des solidarités et de la santé et le secrétariat d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.