A l’occasion de la journée internationale de lutte contre le harcèlement scolaire, une série de mesures a été annoncée, visant à renforcer la sensibilisation et l’accompagnement des victimes, alors que 6 à 10% des élèves subissent une forme de harcèlement au cours de leur scolarité et un quart des collégiens seraient confrontés à du cyberharcèlement.
Mis en place en avril dernier par le Gouvernement, le numéro national contre les violences numériques 3018 va être renforcé dès le mois de février par une application 3018 pour permettre aux victimes et aux témoins d’adresser une capture d’écran de situations de harcèlement afin que celles-ci soient encore mieux accompagnées.
Un renforcement des maisons des adolescents, a également été annoncé. Il s’agit de lieux physiques où il sera possible pour les victimes de libérer leur parole.
De plus, une expérimentation va être lancée auprès des élèves de 6ème à partir de la rentrée 2022, pour les aider à mieux utiliser les réseaux en délivrant une certification à la sensibilisation au numérique. Cette mesure vise à être généralisée à la rentrée suivante.
Enfin, sera inscrit dans la loi l’installation par défaut sur tous les outils numériques utilisés par les enfants – téléphones portables, ordinateurs, tablettes – d’un contrôle parental.
Ces nouvelles annonces viennent compléter l’ensemble des mesures déjà prises par pour renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire. Lancé en 2019, le programme de prévention contre le harcèlement dans les écoles élémentaires et collèges, pHARe, a été généralisé cette année dans toute la France. Il a pour objectif d'atteindre 100% des collèges d'ici à la fin de l'année scolaire. A date, près de 45% des collèges (2.300) et près de 8.200 écoles se sont déjà engagés dans ce dispositif, qui prévoit notamment la formation d'une équipe de référence de cinq personnes et de dix élèves ambassadeurs par établissement, ou dix heures de formation par an pour les enfants. Au total, 22.900 élèves ambassadeurs et 15.500 personnels de l'Éducation nationale ont déjà été formés.
J’ai, d’ores et déjà, cosigné la proposition de loi de mon collègue député Erwan Balanant, qui vise à renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire de façon générale et qui sera soutenu par l’ensemble des membres du MoDem. Le harcèlement est omniprésent dans notre société et sévit à tous les âges de la vie, indépendamment des territoires. C’est bien souvent malheureusement dans les établissements scolaires que les enfants y sont confrontés pour la première fois.
C’est dès le plus jeune âge que nous devons intervenir. Tolérer la violence à l’école, c’est l’ancrer dans le développement des enfants et, en conséquence, la cautionner dans la société.