Je salue l’adoption à l’unanimité le jeudi 19 janvier d’une proposition de loi ouvrant de nouvelles perspectives afin d’améliorer l’accès aux soins et lutter contre la désertification médicale.
En Isère, le manque de médecins et la difficulté d’accès aux soins est l’une des principales inquiétudes des habitantes et des habitants. Par exemple, sur 512 communes, 383 n’ont pas de praticien dentiste. La majorité présidentielle a, d’ores et déjà, mis en place plusieurs mesures permettant d’apporter une réponse de long terme à la problématique de la désertification médicale (fin du numerus clausus en 2018, reprise de la dette des hôpitaux, mesures du Ségur de la Santé). Pour autant, ces mesures pourront prendre plusieurs années à voir leurs effets concrétiser.
Dans ce cadre, la proposition de loi développe des solutions à moyen terme, comme :
- l’accès direct à des infirmiers de pratique avancée, ainsi qu’aux masseurs-kinésithérapeutes et aux orthophonistes, qui officient dans une structure d’exercice coordonné avec des médecins généralistes
- la délégation de tâches, permettant à certains professionnels paramédicaux d’exercer de nouvelles missions jusque-là dévolues aux médecins, leur libérant du temps médical supplémentaire
- la création de la profession d’assistant en médecine bucco-dentaire, comme je l’avais proposé par un amendement dans le projet de loi finance de la sécurité sociale pour 2023
- la possibilité pour les podologues et les opticiens lunetiers de faire des prescriptions, pour les pharmaciens de renouveler une ordonnance pour traitement chronique et pour les pharmaciens biologistes médicaux de pratiquer le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le décloisonnement du système de santé et la montée en compétences des diverses professions médicales et paramédicales relèvent d’une nouvelle logique de l’organisation des soins, davantage coordonnée et intégrée sur les territoires