À l’issue du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a été clairement et largement réélu avec 58,8 % des suffrages exprimés. Si cette réélection représente un exploit jamais réalisé depuis 1965 par un président sortant sous la Ve République, hors cohabitation, elle n’appelle aucun triomphalisme.
Car le niveau de l’abstention qui n’a jamais été aussi haut dans une élection présidentielle, l’ampleur du vote blanc ou nul et le score historiquement élevé de l’extrême droite incitent avant tout à la modestie et à l’humilité face à un résultat qui mêle les voix de celles et ceux qui ont manifesté une adhésion sincère au projet porté par Emmanuel Macron et celles de républicains qui ont choisi de faire barrage à l’extrême droite.
Dans un pays pétri de tant de doutes et de tant de divisions, il faut absolument répondre aux inquiétudes exprimées par les Français, faire preuve de bienveillance et de respect devant la diversité des sensibilités affirmées dans cette élection.
Plus que jamais nous sommes en responsabilité face aux attentes des Français et devons aborder cette nouvelle étape avec ambition et détermination. Elle appelle la refondation de la méthode du gouvernement de la France, basée sur la concertation au plus près du terrain, l’intensification de la lutte contre les inégalités et l’engagement sans délai des grandes réformes à venir : chantiers de l’école, de la santé, de la planification écologique, des institutions et du renouveau de la démocratie.
À ma place, j’y prendrai toute ma part.