Fin janvier, j’ai déposé ma proposition de loi pour développer l’expérimentation de l’humusation pour les communes volontaires.
À l’heure actuelle, deux choix sont possibles lors d’un décès : l’inhumation ou la crémation. Procédés anciens, ces deux options proposées lors de la mort d’une personne sont extrêmement polluantes. En effet, la crémation dégage près de 3 % des émissions annuelles de CO₂ d’un citoyen, l’inhumation quatre fois plus.
Face notamment à l’exigence écologique de notre époque, de nombreux citoyens questionnent les conséquences de leurs choix au-delà de la mort.
C’est dans cette perspective que le processus d’humusation présente une alternative écologique et responsable, respectueuse du corps et de l’environnement.
Ce procédé, encadré et contrôlé, consiste à envelopper le corps du défunt ou défunte dans un linceul biodégradable puis à le déposer sur un lit naturel de végétaux. Recouvert, retourné, surveillé, le corps se transforme au fil du temps de manière naturelle en humus, à l’aide de micro-organismes présents dans notre environnement.
Légalisée dans six États américains et en réflexion en Belgique, l’humusation doit pouvoir être testée en France !
L’objectif de cette proposition de loi est donc de permettre cette expérimentation dans notre pays, à l’issue de laquelle le Gouvernement remettra au Parlement un rapport d’évaluation permettant de juger du bien-fondé de l’autorisation définitive de cette pratique funéraire innovante.
Je remercie mes collègues co-signataires de ce texte. Il s'agit maintenant de l'inscrire à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale.