J’ai interrogé la ministre de la santé sur les élèves infirmiers de bloc opératoire (IBODE).
Ils n’ont tout d’abord pas le statut d’étudiants et ne peuvent bénéficier des avantages qui y sont liés (accès au restaurant universitaire au tarif étudiant, emprunt de livres à la bibliothèque étudiante, etc) et perdent certaines primes le temps de cette nouvelle formation (comme la prime de bloc, alors qu’ils passent la moitié de leur temps de formation au bloc opératoire).
Il s’agit d’une formation diplômante, accessible sur concours, qui dure 18 mois et qui permet d’occuper un poste clé du bloc opératoire pour que le chirurgien opère dans les meilleures conditions.
Au-delà de l’argent « perdu » lors du temps de formation, une fois ce nouveau diplôme obtenu le nouvel IBODE perdra en moyenne 25 euros par mois tout au long de carrière par rapport à un infirmier diplômé d’État (IDE).
En effet, lorsqu'un infirmier rentre en formation d'IBODE, il perd définitivement sa prime NBI (nouvelle bonification indiciaire, qui est incluse dans le calcul pour la retraite), 13 points d'indice de la fonction publique hospitalière (FHP). Comme la grille indiciaire IBODE n'est que très légèrement supérieure à celle des IDE, et que ces derniers conservent leur NBI tout au long de leur carrière, devenir IBODE, c'est perdre en moyenne 24 euros par mois sur toute sa carrière.
Au final, plus de responsabilités, du temps opératoire gagné pour les chirurgiens, des actes exclusifs que les IDE n'ont pas le droit de réaliser, mais un salaire moindre.
C’est pourquoi je lui ai demandé quelle était la position du Gouvernement dans ce dossier.