Droit à une fin de vie libre et choisie

Le jeudi 29 avril 2021

La proposition de loi donnant le droit à une fin de vie libre et choisie n’a pas pu faute de temps et en raison d'un très grand nombre d'amendement deposés (4000), être examinée dans son ensemble.


Je souhaite que ce texte puisse être de nouveau inscrit rapidement à l’ordre du jour.


Il vise à reconnaître le droit d’obtenir une assistance médicalisée pour terminer sa vie sans douleur, au patient en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique jugée insupportable et qui ne peut être apaisée.


Il convient de reconnaître aussi ce droit à une assistance médicalisée au malade atteint d’une affection incurable qui, sans menacer immédiatement leur vie, leur inflige de très fortes souffrances sans espoir de guérison.


L’exercice du droit de mourir médicalement assisté doit bien sûr être très strictement encadré par des règles et procédures d’une extrême précision. Il doit se fonder sur le respect de la volonté exprimée par le malade (avec les directives anticipées notamment), sur le libre choix par chacun et sur le droit des patients à disposer d’eux-mêmes.


Depuis le début de la législature, pas moins de six initiatives parlementaires issues de divers groupes ont émergé à l'Assemblée nationale pour faciliter la mise en place d'un « droit à mourir dans la dignité ». Mais ce sujet a été écarté de projet de loi bioéthique en cours d'examen.


Cette question revient  régulièrement dans le débat public, notamment récemment suite à la légalisation récente de ce procédé dans plusieurs pays européens, comme en Espagne.


Faire évoluer notre droit, dans le respect de la liberté, des droits et de la dignité des malades répondra à l'aspiration de nombreux concitoyens de mourir sans souffrance et dans la sérénité.