Alertée sur les dangers de la présence de substances perfluoroalkylées (PFAS) dans les aliments, j’ai saisi le ministre de la santé.
Perturbateurs endocriniens particulièrement dangereux, il s’agit de substances artificielles fabriquées et utilisées dans les secteurs industriels (textile, produits ménagers, lutte contre le feu, industrie automobile, transformation des aliments, construction, électronique).
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a établi un nouveau seuil de sécurité : une dose hebdomadaire tolérable (DHT) de groupe de 4,4 nanogrammes par kilogramme de poids corporel.
Leur exposition est extrêmement néfaste pour la santé, " notamment via les aliments, dans l'eau potable, le poisson, les fruits, les œufs ou les produits transformés à base d’œuf.".
"Les enfants sont les plus exposés, et l'exposition pendant la grossesse et l'allaitement est le principal contributeur à l’apport en PFAS chez les nourrissons.".
" Les experts ont considéré que la diminution de la réponse du système immunitaire à la vaccination constituait l'effet le plus critique pour la santé humaine. ".
Face à ce problème de santé publique, je lui avis demandé dans quelle mesure ces recommandations seraient prises en compte par le gouvernement.
Dans sa réponse il me précise que très persistants et résistants à la dégradation, ces composés sont retrouvés dans tous les compartiments de l'environnement et dans la chaîne alimentaire : perturbateurs endocriniens, neurotoxiques, cancérogènes, génotoxiques et qu’ils pouvaient avoir des effets également sur la réponse à la vaccination, sur la cholestérolémie et sur le poids de naissance.
Sur demande de la Commission européenne, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conduit début 2020 une étude sur près de 100 000 analyses de recherche de PFAS dans des échantillons alimentaires effectués dans les Etats membres entre 2000 et 2016. La France fait partie des 3 États Membres qui ont le plus contribué à cette collecte de données. Les données recueillies ont permis d'estimer l'exposition moyenne des consommateurs. Les poissons, les fruits et les œufs sont les plus forts contributeurs.
L'EFSA considère que les niveaux d'exposition actuels peuvent entraîner un dépassement de l'exposition acceptable établie à 4,4 ng/kg de masse corporelle par semaine, notamment pour les enfants, et conclut qu'il y a un enjeu de santé.
La Commission européenne, sur la base de ces constats, révisera donc les teneurs maximales dans les denrées alimentaires.
Par ailleurs, le Programme National Nutrition Santé recommande une alimentation diversifiée, ce qui contribue à ne pas être exposé à un même contaminant de façon répétée.