Le garde des Sceaux a annoncé un budget de la Justice en augmentation de 8 % (600 millions d’euros). Cette hausse est supérieure à ce qui était inscrit dans la loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice (LPJ), promulguée le 23 mars 2019.
Ces nouveaux moyens budgétaires doivent permettre de poursuivre les chantiers structurants de la LPJ, dont les programmes immobiliers pénitentiaires et judiciaires et le plan de transformation numérique, ainsi que le renforcement de la justice de proximité.
Ce nouveau budget permettra :
- Le lancement d’un grand plan de recrutements dans la Justice, d’ici fin 2021. Le ministère de la Justice fait partie des ministères dont les effectifs de fonctionnaires seront en hausse (+ 1500 postes de fonctionnaires). Cela concernera les services pénitentiaires et permettra la mise en œuvre d’un plan de redéploiement dans les juridictions qui concernera 2450 personnels (magistrats, greffiers, agents de l’administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse). Ce budget doit aussi soutenir la mise en place d’une justice civile et pénale de proximité et plus rapide. Il prévoit ainsi l’embauche de 950 personnes déjà formées : des juristes assistants, des assistants greffiers mais aussi en nombre supplémentaire des délégués des procureurs. Ils seront opérationnels dès janvier prochain. Des efforts seront également faits pour les conseillers pénitentiaires et de probation, sur la protection judiciaire de la jeunesse et l’accès au droit.
- L’octroi de 20 millions d’euros pour lutter contre les violences conjugales. Outre le bracelet anti-rapprochement, entré en vigueur le 24 septembre dernier, une meilleure prise en charge médico-légale des victimes de violences conjugales sera assurée avec notamment la généralisation des bonnes pratiques disséminées à travers le territoire.
- Le nouveau budget permettra également d’améliorer la lutte contre la radicalisation en prison. La France compte environ 500 détenus écroués pour des infractions de nature terroriste et 690 détenus radicalisés pour des faits de droit commun.
- Une attention particulière a aussi été portée aux conditions de travail des personnels pénitentiaires et les conditions de détention des prévenus.