Augmentation de la prostitution des mineures

Le vendredi 06 juillet 2018

J’ai interpellé la Garde des Sceaux sur la recrudescence des réseaux de prostitution impliquant des mineures.

Les proxénètes approchent leurs victimes dans un premier temps sur les réseaux sociaux, à la recherche d’adolescentes en détresse, en manque de repères et/ou isolées.

On parle de « prostitution des cités » qui touche de plus en plus de mineures et très jeunes femmes. Il devient alors très difficile pour elles de sortir de ces réseaux.

En effet, les proxénètes font pression sur elles pour qu’elles continuent et du fait de leur âge elles ne réalisent pas toujours ce qu’elles vivent.

En 2017 la Brigade des mineurs aurait enquêté sur 90 dossiers (représentant environ 150 victimes), contre 20 en 2014. Depuis le début de l’année, 40 dossiers seraient suivis. En 2016, les ONG annonçaient 6000 à 10000 mineurs victimes en France, majoritairement des filles.

Il existe cependant différents types de prostitution de mineurs aux réalités différentes. Elle peut concerner : des mineurs français, nés sur le territoire, en prise à des réseaux ; des mineurs français, nés sur le territoire, se livrant à une prostitution occasionnelle ; ou des mineurs étrangers, souvent victimes de la traite des êtres humains.

Les réalités de terrains montrent combien il est difficile pour notre droit de protéger réellement ces enfants.

C’est pourquoi j’ai demandé à la Ministre de la Justice quelles mesures le Gouvernement compte prendre afin de lutter contre la prostitution des mineurs.