J’ai interrogé la ministre des sports sur les accès et usage des sites naturels pour la pratique de l'escalade. Il y a plus d'un million de pratiquants en France, avec un taux de croissance de 6 % par an.
L'escalade en site naturel constitue une réelle opportunité économique pour les territoires concernés. Certains sites français bénéficient d'une notoriété internationale et accueillent tout au long de l'année des pratiquants du monde entier.
Pour exemple, en Isère, le secteur de Choranche-Presles, au pied du Vercors, offre 300 itinéraires d'escalades sur des falaises tout au long de l'année. Ce site est la propriété de personnes privées, régi par les articles 544 et suivants du code civil.
L'usage du site et son aménagement sont donc subordonnés au bon vouloir des propriétaires qui peuvent refuser d'ouvrir leur terrain. En pratique, l'autorisation est souvent tacite, il s'agit donc alors d'une tolérance.
Mais l'accès aux falaises peut être remis en cause et refusé. Les collectivités territoriales ont tout de même la possibilité d'acquérir des terrains par voie amiable ou par procédure d'expropriation si l'utilité publique du projet est démontrée ou de mettre en place une contractualisation entre le propriétaire et la Fédération française de montagne et d'escalade. Il est également possible d'imposer un droit de passage sur un terrain pour les besoins d'une pratique sportive dont l'intérêt général est avéré. Mais la portée de ces servitudes est relativement limitée.
C'est pourquoi je lui ai demandé quelle était la position du Gouvernement sur la possibilité de faire évoluer la qualification des voies d'escalade en équipements publics d'intérêt général et d'étendre les servitudes sur les voies d'escalade.