Ce mercredi 25 septembre, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié un nouveau rapport sur l’état des océans et de la cryosphère (zones gelées), synthèse de 3 ans d’études des dernières recherches scientifiques sur la question. En voici quelques constats alarmants :
- La perte de masse du Groenland a doublé sur les deux dernières décennies, celle de l’Antarctique a triplé.
- En Arctique, la superficie de la banquise est au plus bas depuis 1000 ans et tendrait à diminuer de 12,8 % par décennie.
- Selon les estimations les plus pessimistes sur le niveau des émissions de CO2, les glaciers de la planète pourraient perdre 80% de leur superficie d’ici 2100.
Les glaciers, banquise, calottes glaciaires et permafrost recouvrent 10% de la superficie de la Terre. Selon les estimations des experts, si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter fortement, la fonte des glaces pourrait être plus importante que prévue et le niveau de la mer pourrait s’élever de 1,10 mètre d'ici 2100.
Cela engendrerait des phénomènes météorologiques extrêmes susceptibles de mettre en danger la population des zones côtières et des petits États insulaires.
Aussi, en haute montagne, outre le risque de catastrophes naturelles, ce phénomène imposera de repenser la gestion de l’eau potable ainsi que les systèmes d’irrigation.
Quant au dégel du permafrost, c’est-à-dire des sols gelés à la surface de la Terre, réservoirs de carbone et de méthane, ils pourraient libérer des milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ce qui aggraverait le dérèglement climatique.
Par ailleurs, les océans, qui couvrent 2/3 de la planète, sont un véritable régulateur de climat en produisant de l’oxygène, en pompant 30% du CO2 émis par les activités humaines et en absorbant une partie importante de la hausse de température. Cependant, cela les fragilise et a des conséquences sur leur biodiversité. En effet, le réchauffement des océans a vocation à provoquer des vagues de chaleur marines qui déstabilisent les écosystèmes et, a fortiori, les populations côtières qui en sont tributaires.
Nous devons agir sans attendre, individuellement et collectivement, pour limiter et stopper les grands bouleversements annoncés et mettre en place des solutions pérennes pour les populations concernées !