Chaque année en France, 2500 enfants sont diagnostiqués d’un cancer ou d’une leucémie. Environ 500 d’entre eux en décèdent dans les années qui suivent, chiffre qui ne recule que très timidement depuis une quinzaine d’années.
Sur ce constat, j’ai été interpellée sur la question des fonds publics alloués à la recherche sur les cancers pédiatriques. Ceux-ci, représentent aujourd'hui environ 10% des financements publics alloués à la recherche sur les traitements des cancers.
J’ai, en conséquence, pris la décision d'alerter la Ministre des solidarités et de la Santé sur les montants de ces financements. Les cancers pédiatriques étant très spécifiques, il est absolument nécessaire que suffisamment de moyens soient mis en œuvre pour la recherche de traitements de ces pathologies infantiles.
Dans sa réponse, Madame la Ministre m'informe que Le troisième plan cancer 2014-2019 a fait de la lutte contre les cancers pédiatriques une priorité. Le programme de recherche concerne des projets ayant pour ambition de répondre à des questions issues de toutes les disciplines qui seront abordées par une approche transversale et intégrative afin d'améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer.
Aussi et afin d'améliorer l'accès des enfants, adolescents et jeunes adultes à l'innovation et à la recherche, plusieurs actions de recherche dédiées à l'oncopédiatrie ont été mises en place dès 2014. Elles sont développées suivant trois axes majeurs :
- identifier de nouvelles pistes de traitement,
- favoriser l'accès des enfants aux médicaments en développement
- et réduire les effets indésirables et les séquelles à long terme des traitements.
Le développement des médicaments en cancérologie pédiatrique a été annoncé comme l'une des cinq priorités de recherche pour les années à venir par les organismes publics et caritatifs internationaux, financeurs de la recherche sur le cancer et provenant de 23 pays.
La stratégie de recherche sur les cancers pédiatriques, portée par l'Iinstitut national du cancer, dans le cadre du plan cancer 2014-2019, repose sur trois axes complémentaires :
- réaliser le séquençage complet du génome des tumeurs de l'enfant d'ici la fin du plan et rechercher de nouvelles cibles thérapeutiques ;
- favoriser l'accès aux médicaments et la mise en place d'essais cliniques innovants chez les enfants, en s'appuyant sur un groupe coopérateur national rassemblant les hématologues et oncologues pédiatres, les chercheurs et associations de parents et une structuration territoriale de centres d'essais cliniques de phase précoce en pédiatrie (CLIP2) ;
- soutenir au niveau européen, auprès de l'Agence européenne du médicament, la révision du règlement européen relatif aux médicaments à usage pédiatrique, afin de rendre la réglementation plus incitative pour les essais cliniques de nouvelles molécules.
Les financements publics doivent être ciblés en ce sens, et j'y resterai particulièrement attentive durant mon mandat.