J’ai eu le plaisir de participer à la signature de la convention de l’Opération de revitalisation de Territoire (ORT) à Saint-Marcellin entre la commune, la communauté de communes SMVIC, l’Agence nationale de l’habitat et la préfecture de l’Isère, fruit d’un travail concerté entre l’État et les élus locaux.
Depuis le début de mon mandat, je suis particulièrement impliquée auprès du ministère de la Cohésion des territoires afin que le dispositif de Revitalisation des centres-bourgs dont bénéficie Saint-Marcellin soit pérennisé malgré la mise en place d’Action Cœur de Ville au printemps 2018. D’ailleurs, la venue de la ministre Jacqueline Gourault en novembre dernier avait pour but de montrer la réussite des territoires impliqués dans cette démarche de cohésion.
La signature de la convention ORT est une étape importante dans le renouveau de l’action publique en faveur des territoires ruraux.
Créée par la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) du 23 novembre 2018, l’opération de revitalisation du territoire est un outil à disposition des collectivités locales pour porter et mettre en œuvre un projet de territoire dans les domaines urbain, économique et social, pour lutter prioritairement contre la dévitalisation des centres-villes, fruit d’une longue série de choix qui ont marqué nombre de centre-ville et de centre-bourg dont celui de Saint-Marcellin.
L’ORT est je le crois un dispositif pleinement en phase avec les attentes des élus et celles de notre société, profondément attachée aux services publics locaux, au développement des commerces de proximité, à la revalorisation des centres bourgs.
L’ORT acte la fin d’un modèle d’aménagement de notre territoire favorisant l’éclatement des pôles commerciaux et favorisant l’usage de la voiture pour tous au détriment de la proximité et d’un mode de vie plus localisé.
La crise des gilets jaunes est l’une des expressions de cette volonté des citoyens de construire des espaces de vie autour de l’habitat. Les ronds-points furent, un temps, ces espaces de vie.
Le dispositif de revitalisation de territoire est une marche de plus vers l’émergence d’une nouvelle organisation de notre territoire : à taille humaine, plus proche de la population et de ses attentes. Une organisation moins centralisée où chacun peut se réapproprier ces espaces délaissés.
L’ORT permet notamment de :
- Renforcer l’attractivité commerciale en centre-ville en permettant par exemple la suspension, au cas par cas, de projets commerciaux périphériques, trop longtemps privilégiés.
- Favoriser la réhabilitation de l’habitat par l’accès prioritaire aux aides de l’Anah. Il est en effet urgent d’agir puisqu’aujourd’hui on dénombre 200 000 logements vacants en zones tendues. Utiliser l’existant est une nécessité, notamment pour limiter l’étalement urbain et redonner une cohérence à l’organisation de nos villes.
L’objectif est de redensifier le tissu urbain, recréer un cadre de vie attractif propice au développement à long terme du territoire.
Saint-Marcellin, en tant que ville-centre d’un territoire Sud-Grésivaudan plutôt rural, correspond parfaitement au dispositif. La ville centre doit retrouver toute sa place et sa légitimité dans l’accès aux services publics de proximité.
A l’instar des objectifs portés par Action Cœur de Ville : « si un centre se porte bien, c’est l’ensemble du territoire qui en profitera ». Toute opposition entre la ville-centre et les autres pôles du territoire avoisinant ne peut se faire qu’au détriment des habitants.
Plus généralement, l’ORT s’inscrit pleinement dans la volonté du Gouvernement de remettre les territoires ruraux et péri-urbains au centre des attentions.
Ce dispositif est également fidèle à la volonté que nous portons au sein de la majorité de soutenir des démarches engagées directement par les collectivités locales, échelon pertinent pour ce genre d’action, en leur donnant une marge de manœuvre importante pour mener à bien les opérations.
Il faut voir, dans l’ensemble des actions menées depuis le début du quinquennat - Action Cœur de Ville, les Maisons France Service, le développement des tiers-lieux, la déconcentration d’une partie de l’administration fiscale centrale, … -, une volonté de mettre en place une nouvelle architecture de notre territoire national.
Si les grands centres urbains et métropoles continuent de grandir dans un contexte de mondialisation croissante des échanges, l’État a à cœur de ne laisser aucun territoire de côté.
Comme l’a rappelé la ministre lors de sa venue, l’exode rural n’existe plus et dans cette perspective, il faut donner les moyens aux territoires de se développer sereinement.
Je me réjouis de cette signature et je tiens à souligner le travail réalisé par la municipalité et l’intercommunalité ces dernières années en faveur du dynamisme du territoire, de l’accès aux services pour la population, et de l’amélioration du cadre de vie du territoire Sud-Grésivaudan.
Les élus savent qu’ils peuvent compter sur mon soutien pour toutes les actions qui permettront d’améliorer le cadre de vie de nos concitoyens : services ; logement ; commerces ; …
Le territoire Sud-Grésivaudan dispose d’atouts immenses : économiques, humains, entrepreneuriaux et de beaucoup de talents que ce genre de dispositifs permettra encore de renforcer.