Alertée par plusieurs agriculteurs de l’Isère sur la grave sécheresse qui sévit actuellement sur notre territoire, j'ai interpellé le ministre de l'Agriculture sur ce sujet.
En ce mois de juillet 2022, 72 départements français ont mis en place des restrictions d'eau. Les niveaux de précipitations sur la première quinzaine de juillet sont inédits par leur faiblesse, confirmant une tendance en déficits d’eau sur toute la première moitié de l’année 2022. Cette sécheresse, aggravée par l’épisode caniculaire que nous traversons, suscite d’énormes inquiétudes chez les agriculteurs qui voient leurs prévisions de récolte baisser au fil des semaines. Les niveaux de fourrages seront, eux aussi, particulièrement bas cette année, faisant craindre une pénurie de l’aliment du bétail au cours des mois d’hiver. Cette situation, compte tenu des dérèglements du climat, sera malheureusement de nature à se répéter dans les années à venir, rendant plus que jamais nécessaire l’adaptation de notre modèle agricole à ces nouvelles contraintes.
Ainsi et afin de répondre à l’urgence à court terme, j'ai interrogé le ministre sur les mesures qui pourront être mises en œuvre dans les prochaines semaines afin d’anticiper le déficit en fourrage et garantir l’approvisionnement des exploitations françaises.
Sur le plus long terme et parce que le climat changera irrémédiablement, je lui ai également demandé de m’apporter de plus amples informations sur les niveaux des soutiens publics qui seront alloués à la recherche variétale pour des variétés plus résistantes au sec ou la lutte contre les nouveaux ravageurs venus de zones géographiques chaudes. De nombreuses structures sur notre territoire, comme la Station d’expérimentations nucicoles Rhône-Alpes (SENuRA) ont en effet besoin du soutien de l’État pour mener à bien ces travaux, indispensables à la pérennité de notre agriculture. Je l'avais d’ailleurs alerté à ce sujet lors de son déplacement en Isère à Varacieux il y a quelques semaines.