Dans l’objectif de parvenir à un « reste à charge 0 » pour les dépenses de santé dans les secteurs de l’optique, des audioprothèses et du dentaire, Agnès BUZYN, Ministre des Solidarités et de la Santé, a lancé une concertation avec l’ensemble des professionnels concernés le 23 janvier dernier.
Plusieurs opticiens-lunetiers de ma circonscription m’ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’élaboration de ce dispositif permettant un « reste à charge 0 ».
Ils craignent qu’en choisissant la voie réglementaire plutôt que législative pour mener à bien cette réforme, le Gouvernement ne puisse garantir une réelle et effective concertation entre l’ensemble des acteurs économiques et politiques de la santé. Ils estiment donc que les débats entourant le cœur du dispositif du « reste à charge 0 » devraient pouvoir être réalisés au sein des instances parlementaires, à l’occasion de l’examen du prochain projet de loi pour le financement de la Sécurité sociale.
Les opticiens-lunetiers insistent également sur la nécessité de réfléchir sur la place des complémentaires santé dans la prise en charge des soins, sur une réforme des coopérations interprofessionnelles en santé visuelle, ou encore sur la question des délais d’accès aux ophtalmologistes.
Ces professionnels estiment qu’en l’état actuel des débats, la réforme envisagée n’est pas en mesure de répondre aux problèmes de compétitivité que connaît la filière optique.
Sensible à ces enjeux, j’ai adressé un courrier à Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé pour relayer les propositions et revendications dont m’ont fait part les opticiens-lunetiers et pour l’interroger sur les mesures qu’elle souhaite mettre en œuvre pour y répondre.