Depuis plusieurs années, les soignants demandent une revalorisation de leur rémunération, ainsi que des moyens supplémentaires pour permettre une meilleure prise en charge des patients.
Entre burn-out et démissions, les infirmières se trouvent aujourd’hui en détresse et ce secteur d’activité n’est plus attractif, alors que nos concitoyens sont de plus en plus inquiets pour leur santé. La crise actuelle ne fait que renforcer ce constat, particulièrement dans le milieu hospitalier.
Avec un niveau d’études de bac +3 à bac +5 des compétences spécifiques et des responsabilités importantes sur la vie des Français, les infirmières exercent un métier rouage au sein de notre société. Pourtant, leur rémunération serait parmi les plus basses des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’écart par rapport au niveau moyen des pays de l’OCDE serait de 500 euros.
Par ailleurs, dans certains services, les heures supplémentaires effectuées seraient comptabilisées sur un compte épargne temps imposé et il serait donc impossible, pour « raisons de service », de les récupérer en RTT ou d’obtenir qu’elles soient rémunérées.
Aussi, leurs conditions de travail (de nuit, port de charges lourdes, agents infectieux, stress aigu…) entraîneraient une baisse de leur espérance de vie, qui serait inférieure de sept ans à celle de la moyenne des Françaises.
Pour les infirmières au bloc opératoire en particulier, dont la spécialisation requiert dix-huit mois supplémentaires, la hausse de salaire ne compenserait pas la perte des primes, ce qui aurait pour conséquence que leur rémunération soit moins élevée que celle des infirmières non spécialisées.
Dès lors, compte-tenu de l’investissement fort des infirmières notamment dans le milieu hospitalier et dans la continuité des annonces relatives à la revalorisation salariale des personnels soignants, j’ai demandé au ministre de la Santé de plus amples informations sur sa mise en œuvre.