J’ai été interpellée au sujet de l’homologation de certains produits phytosanitaires disponibles en agriculture biologique pour traiter la présence la mouche du brou.
La mouche du brou, parasite arrivé dans la zone nucicole du Sud-Grésivaudan en 2007, est aujourd’hui le principal ravageur du noyer. Le vol de cet insecte débute au mois de juillet et se termine à la mi-septembre.
A l’heure actuelle, aucun produit phytosanitaire facilement utilisable n’est homologué en agriculture biologique pour lutter contre ce parasite dans les noyeraies.
Depuis 2008, la filière nucicole demande donc une dérogation annuelle au Ministère de l’Agriculture concernant deux produits déjà homologués en agriculture biologique pour d’autres espèces fruitières : le Success 4 et le Synéïs appat.
La dérogation demandée pour le Succes 4 venant d’être refusée, les professionnels de la filière nucicole biologique du Sud-Est s’inquiètent d’être contraints de lui substituer le Synéïs appat, moins performant et nécessitant le double de volumes d’épandage pour atteindre un même résultat.
Outre le Synéïs appat, les autres solutions de substitution disponibles telles que le Sokalci arbo, ou les pièges Décis Trap MB, ne semblent pas non plus présenter des résultats satisfaisants, à la fois en termes d’efficacité et de coût.
Compte tenu de l’impasse technique à laquelle doit faire face la filière nucicole biologique du Sud-Est, qui représente plus de 10% de la filière au niveau national, j’ai saisi le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation pour attirer son attention sur les difficultés suscitées par le refus de cette dérogation et pour qu’il m’indique si un réexamen de la situation peut être envisagé.
