En décembre 2017, j’avais attiré l’attention d’Agnès BUZYN, Ministre des solidarités et de la santé, sur les inquiétudes des masseurs-kinésithérapeutes quant à l’avenir de leur profession. Récemment, le Syndicat des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs de l’Isère (SMKRI), un des sous-syndicats départementaux affiliés à la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), m’a interpellée à nouveau, au sujet de ce que ses membres considèrent comme des attaques visant à remettre en cause leur qualité de professionnels de santé.
Ils dénoncent la transposition en droit français de la directive européenne autorisant un accès partiel aux professions de santé, la prise en charge de patients souffrant d’une affection de longue durée (ALD) par des éducateurs sportifs et autres bénévoles, ainsi que la reconnaissance de 300 ECTS à des non-professionnels de santé tels que les chiropracteurs, en validant à ces derniers une formation très proche de celle des masseurs-kinésithérapeutes.
Par ailleurs, la mise en place d’un conventionnement sélectif ne serait pas opportune, dans la mesure où la profession est prescrite. Ainsi, imposer l’installation d’un masseur-kinésithérapeute dans une zone sous-dotée n’aurait de sens que si cette zone est pourvue d’un prescripteur.
Compte-tenu de l’enjeu primordial que constituent la qualité des soins et la sécurité des patients, j’ai saisi une nouvelle fois la Ministre, afin de relayer ces inquiétudes et apporter une réponse aux masseurs-kinésithérapeutes.