Vous avez été nombreux à m’interpeller sur le projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire et en particulier sur son volet concernant les produits contenant des néonicotinoïdes.
Consciente de l’impact de ces produits sur les écosystèmes environnants les cultures sur lesquelles ils sont appliqués, j’ai décidé de voter contre les dispositions de ce texte levant l’interdiction des néonicotinoïdes. Réautoriser aujourd’hui l’utilisation de produits dangereux pour tous est pour moi un non-sens. Je souhaite en effet que nous changions nos modes de pensée et de prise de décisions en tant que législateur, pour que nous ne négligions pas les effets de moyen et long terme de nos décisions.
Je note, par ailleurs, que de nombreuses filières se sont déjà engagées dans la voie d’une agriculture plus respectueuse de notre environnement et cela depuis plusieurs années. Les agriculteurs sont les premiers touchés par la nocivité de ce type de produits ; c’est avec eux et pour eux aussi que nous devons en sortir.
Prenant acte du vote majoritaire en faveur de la réintroduction temporaire de ces produits sur le marché, je resterai vigilante à ce que les limites et les compensations qui ont été introduites dans le texte soient respectées. Je resterai également attentive à l’avancée des travaux de recherche menés par l’ensemble des filières agricoles de notre pays visant à élaborer des alternatives à ces produits dangereux pour notre environnement.