Le 20 juin, nous avons été nombreux à participer au 17ème dîner républicain du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) Grenoble-Dauphiné.
Lors de son discours d’ouverture, Yves Ganansia, le président, a rappelé les chiffres de la hausse inquiétante des actes antisémites :
• +74% en 2018, passant de 311 à 541
• dont 355 menaces, 102 atteintes aux biens et 81 actions violentes
La France n’est pas la seule concernée, puisque les actes antisémites sont en hausse de 13% dans le monde.
Bien qu’un arsenal juridique et une réponse pénale existent, nous devons aller plus loin, c’est justement l’objet de la proposition de loi visant à lutter contre la haine sur internet, portée par ma collègue Laetitia Avia qui est actuellement en cours d’examen à l’Assemblée.
La libération de la parole antisémite est également un symptôme de la montée de la violence en général au sein de nos sociétés, qui entraîne la diffusion d’autres haines : l’homophobie, l’anti¬féminisme, le suprémacisme, le racisme, l’islamophobie, la christianophobie…
Nous devons comprendre pour combattre ces phénomènes de discrimination, de racialisation, de déshumanisation qui touchent des groupes très variés, des minorités, assimilés à des ennemis. Le devoir de mémoire est en ce sens un outil essentiel, qu’il faut continuer à cultiver pour permettre aux jeunes générations de tirer des leçons des erreurs du passé.
