Comme chaque année, les maires présentent leurs traditionnels vœux à la population et 2020 ne déroge pas à la règle.
Ce mois-ci, j’ai participé à de nombreuses cérémonies dont celle de Jean-Paul Bret, Président de la communauté d’agglomération du Pays voironnais, celle de Marie-Ange Chêne à Charnècles, à Saint-Marcellin pour ceux de Jean-Michel Revol, à Saint-Sauveur, à Voissant, à Bilieu, à ceux de Frédéric de Azevedo, Président de la communauté de communes de Saint-Marcellin-Vercors-Isère et ceux de Jean-Francois Gaujour, maire de Saint-Etienne-de-Crossey.
Certains élus ne se représenteront pas, parfois après plusieurs décennies de mandat, et je les ai remercié à chaque fois pour les services qu’ils ont rendus à la population du territoire.
Près de la moitié des maires de notre circonscription ont décidé de passer le relais. 2020 sera donc l’année d’un grand renouvellement au niveau local, l’occasion pour tous jeunes ou moins jeunes et aux femmes de s’engager.
Sur plus de 34000 communes, on compte 5906 femmes élues maires soit 17,6% ou moins de deux maires sur 10 en France selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Ayant beaucoup travaillé sur la question de la parité, j’ai, avec mes collègues du MoDem, déposé des amendements afin d’aligner les règles paritaires strictes – qui s’appliquent aujourd’hui uniquement aux communes de plus de 1000 habitants – à toutes les communes et des amendements pour imposer plus de parité dans les intercommunalités.
En effet, actuellement, 74 % des communes n’ont pas obligation de faire respecter la parité.
Si je regrette qu’ils n’aient pas été adoptés, le Gouvernement s’est engagé à mener avec le Parlement réflexion globale sur la parité.
Il est important que le législateur et le Gouvernement aient la volonté politique de tout mettre en œuvre pour instaurer une société plus égalitaire, où les femmes ont toute leur place, y compris dans les fonctions électives.
En 2020 en effet, rien ne peut justifier que les femmes soient moins représentées que les hommes.
La loi relative à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique apporte un certain nombre de réponses à celles et ceux qui souhaitent s’engager.
Dorénavant par exemple, tous les membres des conseils municipaux obtiennent la prise en charge des frais de garde pour leurs proches (enfants ou proches handicapés ou âgés), occasionnés par des réunions obligatoires. Cette prise en charge relève de l’État pour les plus petites communes, celles de moins de 3 500 habitants.
En somme, chacun doit pouvoir trouver sa place dans notre démocratie.
Les débats et tensions que nous connaissons depuis ces dernières semaines nous prouvent que de nombreux de nos concitoyens souhaitent se saisir et s’impliquer davantage dans le débat public.
Se réapproprier la chose publique est une première étape du dialogue, fondement de notre système démocratique et d’un débat serein.
Je nous souhaite, à tous pour cette année 2020, plus d’apaisement et plus de dialogue.
Il n’y a que collectivement que nous pourrons relever les défis que nous laisse entrevoir ce début de décennie et ils sont nombreux : crise environnementale, accroissement des inégalités, remise en cause du multilatéralisme, …
Sachons être unis pour préserver le modèle de société que nous avons mis plusieurs siècles à construire.