Le 11 novembre 1918 à 11h11, les clochent se mirent à sonner à la volée dans toute la France pour annoncer la fin des combats entre les Alliés et les Allemands. L’armistice était enfin signé.
C’est dans la solennité et l’émotion que nous avons rendu hommage ce matin à Saint Marcellin aux soldats fauchés par la Grande Guerre.
J’ai tenu également à rappeler le rôle majeur des femmes dans ce conflit, leur courage et leur détermination. Elles ont contribué à l’effort de guerre en même temps qu’au maintien de la cohésion nationale durant cette période de pénurie, douloureuse et incertaine.
- 100 000 d’entre elles, dont 70 000 bénévoles, furent mobilisées sur le front en tant qu’infirmières pour répondre aux besoins croissants des services de santé. D’autres devinrent pompiers ou aiguilleuses de chemins de fer.
- Dans les campagnes, certaines reprirent l’exploitation agricole de leur mari, alors que dans les villes d’autres furent amenées à travailler dans des usines pour le développement des industries de guerre.
Si les femmes accèdent ainsi de manière généralisée au monde du travail et en particulier à de nouveaux secteurs économiques, le retour à la paix les renvoie massivement à leurs activités antérieures… Reste néanmoins que le mouvement vers l’émancipation est lancé.
Cet anniversaire, en cette année dédiée à Clémenceau, est l’occasion de réaffirmer l’importance de la commémoration pour l’entretien de la paix en France, en Europe et dans le monde. Car bien que cette guerre n’ait pas été « la der des der », elle aura permis l’avènement d’une révolution dans les relations inter-étatiques, en posant les jalons des principes fondamentaux de la communauté internationale, parmi lesquels l’interdiction du recours à la force et le règlement pacifique des différends.
Souvenons-nous des heures les plus sombres de notre Histoire pour ne plus jamais tomber dans les pièges du passé.
Je remercie Jean-Michel Revol, maire de Saint Marcellin, pour m’avoir invitée à cette belle célébration.