Inauguration du Salon de la Noix 2019

agriculture, culture, ÉvénementLe samedi 23 novembre 2019

Cette année 2019 a été marquée par des évènements climatiques d’une rare intensité et particulièrement difficiles pour les producteurs maraîchers, céréaliers et fruitiers.

La solidarité avec laquelle les entreprises du territoire ont mis à disposition leur matériel et leur force de travail, la rapidité avec laquelle le diagnostic précis des pertes a été réalisé, à l’aide notamment des drones de l’entreprise VR3D, l’implication des collectivités et de l’État, de la chambre et de ses personnels ont été de précieux supports et soutiens aux producteurs sinistrés.

A Tullins, Poliénas ou ici à Vinay, zones particulièrement favorables aux noyers d’ordinaire, les pertes ont été très importantes : entre 15 et 25% du volume habituel a été récolté sur certaines exploitations.

Les récentes chutes de neige n’ont fait qu’aggraver les dégâts sur les arbres.

Certains producteurs ont été épargnés de manière très inégale sur le territoire, permettant à la filière noix de Grenoble d’être malgré tout présente sur les marchés cette année encore, avec des noix d’excellente qualité.

Tout le monde est conscient de la richesse que représente la noix pour notre territoire, tant d’un point de vue économique que culturel.

Cet épisode 2019 doit nous faire prendre conscience de la fragilité de cette ressource. 

Protéger cette richesse c’est aussi ne pas la tarir. Maintenir la pratique de l’élevage- polyculture est une solution pour rendre les exploitations agricoles les plus résilientes possible et éviter la monoculture, particulièrement exposée.

L’adaptation aux changements climatiques, réalité que personne ne peut plus nier et qui ne cesse de prendre de l’importance, est une nécessité dont les acteurs du monde agricole et le ministère de l’Agriculture ont bien conscience : il y a urgence.

La rénovation du financement des projets d’irrigation par les agences de l’eau est une des réponses à ces nouvelles problématiques, toujours dans l’objectif de rendre les exploitations plus résilientes et solides face aux évènements que l’on ne maîtrise pas.

La question de l’assurance est aussi primordiale.

Aujourd’hui, seules 30 % des surfaces agricoles françaises sont couvertes par un contrat multirisque climatique. Plusieurs pistes sont envisagées par les acteurs de l’assurance, les syndicats et le Gouvernement pour augmenter ce chiffre et protéger les productions agricoles nationales. Depuis plusieurs mois, des discussions sont engagées et des rencontres sont encore prévues dans les prochaines semaines. Celles-ci devraient déboucher sur grands axes d’évolution qui devraient être dévoilés par le ministère de l’agriculture début 2020. Mutualiser pour se protéger et conserver ce bien commun qu’est la Noix de Grenoble est un objectif.

En lien avec le ministre de l’Agriculture, que j’ai interpellé sur cette question, je suivrai avec la plus grande attention les débats qui concerneront ce sujet de l’assurance, pour que des réponses ajustées aux besoins des producteurs puissent être apportées rapidement.