Hommage aux combattants de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie

mémoireLe dimanche 19 mars 2023

Dimanche 19 mars, je déposais une gerbe pour rendre hommage aux militaires morts pour la France lors de la cérémonie du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

Le 19 mars 1962 est une date forte, qui fait l’histoire de France.

Elle marque :

- La naissance d’un pays, l’Algérie.

- La signature des accords d’Evian le 19 mars 1962, un premier jalon pour un dialogue franco-algérien, de nation à nation.

- La fin de la colonisation française.

- L’achèvement d’un conflit militaire entre des nations sœurs, à jamais liées par l’histoire.

- Le soulagement pour les mobilisés et leurs familles ; l’heure du tragique bilan pour celles et ceux qui ont perdu un proche dans cette guerre, de part et d’autre de la Méditerranée.

 

Les blessures ouvertes par la colonisation et ce conflit demeurent vives dans notre société. Rebâtir une histoire commune, transparente et apaisée a été l’objectif poursuivi par le président de la République et la ministre déléguée à la mémoire et aux anciens combattants Geneviève Darrieusecq ces dernières années. Le 19 mars n’est pas la fin des hostilités pour autant puisque de nombreux soldats français restent mobilisés sur place jusqu’en 1964. Le Gouvernement a d’ailleurs accordé la carte du combattant à ces engagés entre 1962 et 1964 : une reconnaissance de la réalité du danger auquel ils faisaient face et de la nature militaire de leurs missions. Je pense également aux harkis, abandonnés par notre pays et pour qui le 19 mars n’est pas synonyme de libération, ni de soulagement. Si les divisions persistent, si la mémoire reste douloureuse malgré le temps ; cette date du 19 mars doit nous permettre de nous réunir : français, algériens, franco-algériens. Nous souvenir de ce que nous sommes, de ce qui nous réunit parfois malgré nous, mais irrémédiablement. Nous devons assumer notre histoire, assumer nos erreurs collectives.

Regarder notre histoire en face ce n'est pas nous rabaisser mais au contraire nous élever, nous mettre en phase avec nos valeurs.

 

Ensemble souvenons-nous.