Depuis le début de mon mandat, je me suis mobilisée sur la question de la conciliation entre la protection des espèces sauvages comme le loup avec la préservation des activités humaines traditionnelles telles que l’élevage d’ovins en milieu alpin. Vice-présidente du groupe élevage et pastoralisme réunissant plusieurs parlementaires à l’Assemblée nationale, j’ai porté, auprès du gouvernement et des représentants locaux de l’État, les préoccupations des éleveurs et des associations de protection de l’environnement mais également leurs propositions en faveur d’une meilleure cohabitation. Je me suis également rendue chez plusieurs éleveurs de notre territoire pour échanger avec eux et les représentants du secteur agricole sur leurs conditions de travail et les spécificités de leurs exploitations. Les rendez-vous en permanence ou les évènements agricoles majeurs comme la Foire de Beaucroissant sont également des occasions d'aborder en détail les problématiques auxquelles est confrontée la profession.
Récemment interpellée par deux éleveurs ovins de ma circonscription sur la pression croissante qu’exerce la prédation du loup sur leurs troupeaux, j’ai tout d’abord interpellé le directeur de la DDT de l’Isère sur les difficultés administratives que connaissent ces professionnels.
En effet, le montage des dossiers d’indemnisation et de financement des équipements de protection peut être, dans bien des cas, un travail lourd pour les éleveurs. Si la crise sanitaire que nous traversons a pu ralentir le traitement de certains dossiers, les éleveurs ovins doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement et d’un soutien efficaces de la part de l’administration. C’est pour cette raison que j’ai interrogé le directeur de la DDT sur les moyens qui pourront être mis en place pour faciliter leurs démarches administratives.
Dans le même temps, j’ai également interrogé le préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes, coordonnateur du Plan loup, et le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation sur l’opportunité de mettre en place de nouvelles expérimentations visant à éloigner les prédateurs des troupeaux et des zones habitées. L’une d’elles, proposée par une éleveuse, viserait à effectuer des opérations de nourrissage des prédateurs pour les inciter à limiter leur progression dans certaines zones.
Je resterai donc attentive aux précisions qui me seront apportées sur ces sujets de même qu’à toutes les propositions visant à permettre la cohabitation des activités humaines avec la présence d’espèces sauvages.