Comment améliorer l’efficacité du service public de l’emploi ?

Économie, société, emploiLe vendredi 26 octobre 2018

Dans le cadre de son rapport rendu en juin 2018, le Comité Action Publique 2022 a cherché à évaluer l’efficacité de nos services publics. Il en ressort que nos systèmes de santé, de protection sociale, de recouvrement social et fiscal, notre accompagnement des personnes en situation de handicap ou encore notre justice ne répondent plus aux besoins des Français. Ils sont devenus trop complexes et difficiles à adapter au monde qui change. L’idée est donc de replacer l’usager au centre, en personnalisant le service à chacun, tout en garantissant une trajectoire équilibrée des finances publiques.

En matière d’emploi, il y a un enchevêtrement d’acteurs susceptible non seulement de nuire à la lisibilité du secteur, mais d’entrainer des difficultés de coordination et/ou de gouvernance. En effet, aux côtés de Pôle emploi, d’autres acteurs publics spécifiques tels que Cap emploi pour les personnes en situation de handicap, les Missions locales pour les jeunes ou encore les Maisons de l’emploi, dépendent souvent de financements simultanés de l’État, des collectivités locales, des partenaires sociaux… Cela peut induire un manque d’efficacité des dispositifs d’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi.

C’est pourquoi le gouvernement a proposé un projet de coordination renforcée des différents acteurs du service public de l’emploi. L’une des pistes explorées est celle d’une meilleure articulation entre Pôle emploi et les Missions locales, notamment en favorisant les mutualisations.

Ce rapprochement, qui pourrait passer par une fusion volontaire des services des deux structures, inquiète l’Union nationale des Missions locales (UNML). Cette dernière, qui déplore par ailleurs le fait de ne pas avoir été associée aux concertations en la matière a appelé – via un communiqué publié le 28 septembre – à ne pas négocier de fusion avec Pôle emploi.

Face aux interrogations que cette mesure suscite, j’ai demandé à Madame Muriel Pénicaud, ministre du Travail, des éclaircissements sur le sujet.