Comité de pilotage ligne Lyon-Turin

mobilitéLe lundi 24 juin 2019

Depuis un certain nombre d’années, nous faisons le constat d’un état de saturation avancé de nos axes routiers et des problèmes engendrés par le trafic des poids lourds, en particulier au niveau de la vallée de l’Arve. En ce qui concerne les échanges entre l’Italie et la France, 92% de ceux-ci sont actuellement réalisés via les axes routiers, contre 30% avec la Suisse avec laquelle le fret est plus développé.

Le projet de ligne nouvelle Lyon-Turin vise donc à moderniser les infrastructures existantes pour permettre un report modal massif de la route vers le rail du trafic de marchandises transversant les Alpes et ainsi réduire les impacts environnementaux sur les zones traversées.

Le chantier de la section transfrontalière est en cours et consiste à remplacer l’ancien tunnel, construit dans la seconde moitié du XIXème siècle, par un équipement moderne et sécurisé.

Le 8 avril, Élisabeth Borne, Ministre chargée des transports, a invité SNCF Réseau à lancer les études pour la réalisation de de voies d’accès françaises à la partie transfrontalière de la ligne, à la fois par l’élaboration d’un schéma directeur pour la modernisation de la ligne existant entre Dijon et Modane et par la programmation de la réalisation de sections nouvelles.

L’ensemble des opérations, évalué entre 4,5 et 7 milliards d’euros selon le scénario retenu, permettra de doter la France d’infrastructures modernes pour accueillir, sur ce tronçon, des convois ferroviaires de marchandises très importants qui pourront ainsi transiter du sud vers l’est de l’Europe.

Cité dans le projet de loi d’orientation des mobilités, ce projet s’inscrit aussi dans l’objectif d’améliorer les lignes du quotidien puisqu’il s’agira également d’améliorer les accès au tunnel, lignes empruntées par les trains de voyageurs. L’interdépendance de ce projet avec l’ensemble des restructurations menées sur les réseaux ferroviaires grenoblois et lyonnais notamment en font un sujet incontournable en matière de mobilités dans notre région.

Les prochaines réunions du comité de pilotage permettront de définir plus précisément l’imbrication entre ces différents chantiers qui devraient aboutir au courant de la décennie 2030.