A Bruxelles pour aborder la question de la cohabitation du pastoralisme et du loup

agricultureLe mercredi 09 septembre 2020

En tant que membre du comité directeur de l’Association des élus de la montagne (ANEM) et vice-présidente du groupe d’étude élevage pastoral à l’Assemblée nationale, je me suis rendue à Bruxelles, le 9 septembre 2020, en compagnie de représentants de l’ANEM venus pour rencontrer les représentants des instances européennes et proposer une approche renouvelée des enjeux de l’agropastoralisme.

Notre délégation a rencontré 12 eurodéputés issus de 7 États ainsi que des collaborateurs de membres de la Commission européenne pour aborder le réexamen du statut de la protection accordée aux grands prédateurs, dont le loup, transcrit dans la directive Habitats.

Après avoir rappelé que l’économie agropastorale est indispensable à l’aménagement du territoire, notre délégation a souligné que la politique de l’État français en matière de grands prédateurs, plus particulièrement s’agissant du loup et de l’ours, n’est pas durable notamment du fait de l’épuisement moral des éleveurs, de l’impossibilité de poursuivre sur la lancée actuelle le financement des mesures de protection des troupeaux dans la prochaine PAC, de la multiplication des incidents entre chiens de troupeaux et randonneurs et de la menace de l’abandon des prairies d’altitude faute d’entretien possible par les éleveurs.

Compte-tenu du dépassement du nombre de 500 loups, les membres de la délégation ont demandé qu’on en tire les conséquences sur le statut de protection de ces prédateurs.

En conclusion de cette journée, les membres de la délégation souhaitent qu’un travail de collaboration soit entamé entre les députés européens et français pour que la Commission revoit sa position.

Particulièrement impliquée sur le dossier de la prédation du loup en Isère, je resterai, avec l’ensemble de mes collègues députés, mobilisée pour que des solutions de cohabitation pacifique soient trouvées entre espèces sauvages et activités agropastorales.