Mon suppléant, Jean-Yves Balestas, me représentait à la cérémonie organisée à Saint-Marcellin pour commémorer l’appel du Général de Gaulle du 18 juin, date de naissance officielle de la France résistante face à l’occupant nazi.
Alors que notre Nation était à genoux face à l’Allemagne et que la collaboration débutait, un petit groupe de françaises et de français persuadés que le combat n’était pas terminé, s’est dressé avec courage face à l’ennemi.
Par ce discours historique, De Gaulle leur donne une voix.
La guerre n’est pas finie et celle-ci continue partout en Europe. En Angleterre, au Maghreb, en Afrique subsaharienne, les forces françaises libres continuent leur lutte.
Ce discours est également le point de départ de la carrière publique de Charles De Gaulle. Homme d’État, résistant et chef de file de la France libre, fondateur de la Vème République, défenseur de l’indépendance de la France sur la scène internationale, …
Charles De Gaulle figure au rang de ces personnages d‘un siècle, salués unanimement pour leur engagement et leur dévouement pour leur pays. Loin de l’image qu’il aura laissée à certains sur ses dernières années au pouvoir, Charles De Gaulle fût avant tout un réformateur aux idées modernes. Moderne d’abord dans sa conception des institutions, devant être fortes, équilibrées et indépendantes les unes des autres. A un parlement fort, De Gaulle opposa une présidence forte, à la légitimité démocratique équivalente. La longévité de notre système politique témoigne d’ailleurs de la capacité de la Vème République à s’adapter à un monde en constante évolution tout en ne se reniant jamais.
Aujourd’hui, souvenons-nous, commémorons ce 18 juin comme un moment fort de notre Histoire commune qui, s’il paraissait être passé presque inaperçu à l’époque, est devenu le point de départ d’une nouvelle période pour notre pays.